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Depuis la permaculture, jusqu’à la civilisation (2/3)

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Voici la deuxième partie de mon article destiné à clôturer ce blog.

L’efficience de la technique, le capitalisme décroissant :

Avec mon potager et mes tentatives d’auto-suffisance, je cherchai constamment, comme je l’avais proposé dès la création de mon blog, à « faire en sorte que le travail puisse à la fois être efficace, flexible, rentable et soutenable, tant écologiquement que socialement, familialement, et individuellement. Pouvoir travailler à la fois au mieux, et le moins possible, pour pouvoir disposer d’un maximum de temps libre ». Pour cela il me fallut bien entendu rationaliser mon travail. Et à force de rationaliser mon travail, à force de le rendre efficace et économe, c’est-à-dire à force de vouloir le rendre « efficient », j’ai fini par comprendre que le meilleur moyen pour cela était la mécanisation, c’est-à-dire l’outillage, la technique et la technologie.

J’ai fini par comprendre que ceux-ci n’étaient jamais néfastes, car ils permettent toujours de gagner en efficience, et donc de pouvoir utiliser à la fois moins de ressources et moins de main-d’œuvre pour un même résultat, grâce aux « gains de productivité ». J’ai donc compris que ces gains de productivité sont toujours bénéfiques, et qu’ils ne sont pas à l’origine de cette hiérarchisation sociale croissante des populations à laquelle nous assistons depuis le néolithique. En réalité je me demande même, aujourd’hui, si cette hiérarchisation sociale est véritablement croissante ou non, proportionnellement à la densité de population et à la promiscuité entre les individus ; mais ce n’est pas l’objet du jour.

En tous cas, si ces gains de productivité permettent d’utiliser moins de ressources pour un même résultat, alors c’est qu’ils ne posent pas de problème écologiques a priori, et qu’ils sont même une solution à la « finitude des ressources ». C’est que les primitivistes, et autres « luddites », ces écologistes qui mettent en cause la technique et la technologie en pensant qu’elle nuit à l’environnement (et par là à l’humanité), commettent une erreur logique de raisonnement. Oui, une croissance infinie dans un monde fini est tout à fait possible, car avec les gains de productivité nous utilisons constamment de moins en moins de ressources et de moins en moins de travail, pour en obtenir constamment un bénéfice de plus en plus grand, un confort de plus en plus important, et une qualité de vie toujours meilleure : c’est le principe de la « prospérité » économique (contrairement à celui de la « croissance » du PIB).

La technique et la technologie, les gains de productivité et la prospérité économique, sont au final les meilleurs gages de la décroissance, ceux qui permettent de fournir le moins d’efforts possibles, et d’utiliser le moins de ressources possibles, pour en obtenir le meilleur bénéfice. La solution à la prospérité n’est donc ni dans le « travailler plus pour gagner plus », c’est-à-dire dans l’augmentation systématique du chiffre d’affaires, ni dans la « sobriété heureuse », celle de la piété et du renoncement aux plaisirs et aux conforts de la consommation, mais dans un savant équilibre entre un travail efficient et une consommation saine. La solution ne se trouve ni dans l’augmentation systématique ni dans la diminution systématique du chiffre d’affaires, mais dans la recherche du meilleur équilibre entre le chiffre d’affaires et les charges, pour en obtenir le meilleur bénéfice, le meilleur revenu du point de vue du rapport travail/revenu, ou investissement/bénéfice.

La solution ne se trouve donc, ni dans le « productivisme » que prône la droite, ni dans la « culpabilisation du gain » que prône la gauche, elle se trouve dans la rationalité de l’équilibre entre investissement et bénéfice, dans la rationalité immuable, universelle et totalement a-politique, du capitalisme : la meilleure solution pour la décroissance, c’est le capitalisme.

"La nature n'est ni morale ni immorale, elle est amorale"  Thomas Henry Huxley

« La nature n’est ni morale ni immorale, elle est amorale »
Thomas Henry Huxley

La permaculture, libéralisme agraire.

En pratiquant le jardinage, et à plus forte raison la permaculture, j’ai redécouvert des simples règles de bon sens ; j’y ai tout d’abord redécouvert les règles bénéfiques du libre-échange, du laissez-faire et de la non-intervention . La permaculture m’a en effet appris à faire confiance aux interactions entre les différentes composantes individuelles d’un écosystème, comme entre les différents individus d’une société. Elle m’a appris à associer dans l’espace les différentes composantes du sol, et à les faire cohabiter en les faisant profiter mutuellement les unes des autres (« les déchets des uns sont la ressource des autres »). Elle m’a appris à valoriser la succession dans le temps des différentes composantes du jardin, et à lui faire profiter ainsi d’une « destruction créatrice », schumpétérienne, favorable à l’équilibre à long terme du sol. Elle m’a appris à gérer et à canaliser les spontanéités du sol et de l’écosystème, plutôt qu’à les contraindre et les prohiber. Et enfin et surtout, elle m’a appris à accepter la concurrence comme quelque chose de bénéfique et de nécessaire, en me permettant de saisir la différence entre concurrence et compétition ; la concurrence entraînant la différenciation, la spécialisation, l’efficacité et l’efficience, bien plus que la sélection.

Les principes de la permaculture, ceux de l’écosystème, ne sont en fait rien de plus que les principes économiques et politiques du libéralisme et du laissez-faire, mais simplement appliqués à un domaine spécifique, celui de l’agronomie. Et s’ils sont les mêmes, qu’ils y sont applicables de la même manière, malgré qu’ils y aient été découverts séparément, c’est tout simplement parce que ce sont des principes naturels, fonctionnant de manière universelle dans l’écosystème ; l’économie humaine, la société humaine, faisant partie intégrante de l’écosystème, il est logique que ces principes s’y accordent de la même manière. Après les avoir appliqués à mon jardin, j’ai donc ensuite pu les appliquer à ma vie toute entière, ainsi qu’à ma compréhension de l’ensemble de la société humaine comme de celui de l’écosystème.

"Les gens qui combattent pour la libre entreprise et la libre concurrence ne défendent pas les intérêts de ceux qui sont riches aujourd’hui. Ils réclament les mains libres pour les inconnus qui seront les entrepreneurs de demain et dont l’esprit inventif rendra la vie des générations à venir plus agréable. " Ludwig Von Mises

« Les gens qui combattent pour la libre entreprise et la libre concurrence ne défendent pas les intérêts de ceux qui sont riches aujourd’hui. Ils réclament les mains libres pour les inconnus qui seront les entrepreneurs de demain et dont l’esprit inventif rendra la vie des générations à venir plus agréable. « 
Ludwig Von Mises



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